Inoubliable Traviata au Théâtre des Champs-Elysées

Inoubliable Traviata au Théâtre des Champs-Elysées

Revopéra, 29 novembre 2018 – Photos : Vincent Pontet / TCE

 

Verdi – La Traviata, Paris, Théâtre des Champs-Elysées, 28 novembre 2018

Pour cette fin d’année, le TCE propose une nouvelle production du chef d’oeuvre de Verdi dans un format inhabituel. Le chef Jérémie Rhorer a en effet décidé de revenir aux sources, avec un orchestre sur instruments anciens et un diapason originel de 432 Hz, plus bas donc que celui choisi de nos jours, et qui est, selon le TCE, « celui dans lequel fut composée l’œuvre et que Verdi n’eut de cesse de revendiquer haut et fort pour son « harmonie naturelle ». » Par la même occasion, Rhorer dirige une version intégrale de l’oeuvre, dans le plus strict respect de la partition. Toutes les reprises des cabalettes sont ainsi données, et les mauvaises habitudes – comme le contre mi bémol du « Sempre libera » à la fin du premier acte – sont expurgées.

Pour réussir ce pari, il fallait que l’exécution musicale soit au diapason, si l’on peut dire, des ambitions proposées. Tel est bien le cas ce soir : les superbes couleurs et la dynamique des instruments d’époque du Cercle de l’Harmonie illuminent une partition que l’on redécouvre dans ses plus petits détails. La direction de Jérémie Rhorer, sensible, vive mais sans précipitation, parachève cette éclatante réussite musicale.

EN

Unforgettable Traviata at the Théâtre des Champs-Elysées
For the end of the year, TCE is offering a new production of Verdi’s masterpiece in an unusual format. Conductor Jérémie Rhorer has decided to return to the sources, with an orchestra on ancient instruments and an original pitch of 432 Hz, lower than the one chosen nowadays, and which is, according to the TCE, “the one in which the work was composed and which Verdi never ceased to claim loud and clear for his “natural harmony””. “At the same time, Rhorer conducts a complete version of the work, in the strictest respect of the score. All the repeats of the cabalettes are given in this way, and bad habits – such as the E-flat of the “Sempre libera” at the end of the first act – are expunged.

To succeed in this wager, the musical execution had to be in tune, so to speak, with the proposed ambitions. This is indeed the case tonight: the superb colours and dynamics of the period instruments of the Cercle de l’Harmonie illuminate a score that we rediscover in its smallest details. Jérémie Rhorer’s sensitive, lively but unhurried conducting completes this dazzling musical achievement.

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Jérémie Rhorer