« Point d’orgue », un opéra en forme de miroir inversé

03/06/2021 | Par Marie-Aude Roux (Le Monde)

La deuxième création mondiale de Thierry Escaich, mise en scène par Olivier Py, est présentée en VoD sur le site du Théâtre des Champs-Elysées.

 

Cela ressemble à un petit arrangement entre amis – en tout cas l’aboutissement d’un projet issu d’une double combinatoire. En décembre 2013, le succès des Dialogues des carmélites, de Francis Poulenc, rassemblait, entre autres, sous la baguette de Jérémie Rhorer, la soprano Patricia Petibon et le metteur en scène Olivier Py, qui livrait l’une de ses meilleures réalisations à l’opéra. Au printemps de la même année, à l’Opéra de Lyon, l’homme de théâtre et le chef d’orchestre avaient déjà collaboré à la création du premier opéra de Thierry Escaich, Claude, d’après le manifeste de Victor Hugo contre la peine de mort. Dans le rôle-titre, le baryton Jean-Sébastien Bou. Huit ans plus tard, la seconde création lyrique du compositeur, Point d’orgue, associe cette fois entre les murs confinés du Théâtre des Champs-Elysées les trois musiciens, chef et chanteurs, Olivier Py ayant rajouté au travail de la scène celui de librettiste. L’affaire se corse encore : le nouvel opus lyrique de Thierry Escaich a été conçu comme « une suite et un envers » à LaVoix humaine de Poulenc. Le monologue dramatique d’après le texte de Cocteau constitue donc la première partie du diptyque. Nous avons assisté à l’une des deux captations qui ont eu lieu à huis clos les 3 et 5 mars, dont la production est désormais disponible en VoD sur le site du Théâtre des Champs-Elysées.

 

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Jérémie Rhorer